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Comment favoriser le recyclage alimentaire

    Le recyclage alimentaire peut se faire à plusieurs niveaux pour limiter le gaspillage ou revaloriser ce que l’on aurait tendance à jeter. En tant que consommateur, on peut agir et soutenir les initiatives qui vont dans ce sens. Éco & Moi fait le point pour vous.

    Le gaspillage alimentaire intervient à tous les échelons : production, consommation, distribution… En effet, certains déchets sont tout à fait consommables et sont jetés avant d’être périmés. On estime que 10 millions de tonnes de produits consommables sont jetées chaque année en France.

    Les déchets alimentaires – restes de repas, épluchures, parties abîmées –  représentent un tiers des ordures ménagères. Le recyclage alimentaire consiste donc à la revalorisation de ce qui pourrait être jetés. D’un point de vue consommateur actif, cela passe par l’achat de produits « moches » ou à la date limite proche par exemple. À la maison, cela peut se traduire par le fait de cuisiner les rebus et les aliments qui commencent à se « gâter ».

    Les déchets alimentaires peuvent également provenir des professionnels de la restauration ou de l’agroalimentaire, des producteurs directement ou même des collectivités par exemple.

    Le tri des déchets alimentaires est important car cette matière organique peut très facilement être recyclée, notamment à l’échelle industrielle, au lieu de venir encombrer les décharges. Son utilisation peut avoir de vrais bénéfices sur l’environnement :

    – les déchets alimentaires peuvent facilement devenir du compost et des engrais naturels. Une alternative saine aux engrais chimiques.

    – traités dans une usine de méthanisation, ils permettent d’obtenir du biogaz, essentiel pour la production d’énergies plus vertes.

    – la chaîne du recyclage alimentaire est très dynamique et permet le développement d’une certaine économie et la création d’emplois.

    De plus en plus d’entreprises s’engagent contre le gaspillage alimentaire et se montrent créatives pour trouver des solutions. Ce marché est en plein essor et des jeunes pousses prometteuses innovent dans le domaine. Ainsi, Too Good to Go et Phenix proposent aux magasins, grandes surfaces et même espaces de restauration de mettre à disposition des paniers à tarifs réduits au lieu de les jeter. Une belle initiative qui séduit aussi bien les pro que les clients.

    Save Eat et Check Food permettent, quant à elles, de créer un placard virtuel où l’on entre nos courses et la date de péremption des produits. Une alerte vient nous prévenir qu’il faut consommer tel aliment bientôt. Parfait pour ne pas l’oublier au fond du frigo ! En bonus, Save Eat nous présente même des recettes pour cuisiner les épluchures.

    Pour les professionnels, il y a donc l’autre versant de ces applis, le don aux associations ou aux entreprises pour nourrir des animaux (zoo, cirque, aquarium…) lorsque les produits ne sont plus consommables par l’homme, mais aussi la production de compost industriel et la méthanisation. En effet, le tri des biodéchets est devenu obligatoire pour les gros producteurs.

    Pour agir à notre échelle, la première étape reste de consommer raisonnablement, d’acheter ce dont on a besoin, et pas plus, afin de réduire ce que l’on jette.

    Ensuite, on peut revaloriser certains aliments et utiliser les épluchures pour faire des chips ou des pickles, les fanes pour faire des soupes, les fruits un peu passés pour des compotes ou le pain pour faire sa propre chapelure par exemple ! De nombreux sites et livres de cuisine nous apprennent toutes les astuces pour cuisiner les restes tout en se régalant.

    Ensuite, on peut penser à fabriquer son propre compost, dans le jardin ou à l’aide de lombri-composteurs. Si l’on est en copropriété, on peut également essayer de mettre en place un compost collaboratif. Ainsi, les déchets reviennent directement à la terre. Les animaux domestiques, comme les poules ou les cochons, sont également une bonne option, si l’on a la place !